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Franquin chez les Scouts

Franquin : " Moi boy-scout ? Tu veux rire. J'ai échappé à tout : à la chorale, à l'équipe de foot , à l'armée, et oui, j'ai même échappé aux scouts..."

Pourtant, en 1945 et pendant les quelques années qui suivirent, on retrouve des illustrations signées André Franquin dans des revues des Scouts catholique de Belgique.

Franquin racontait que son père, qui désespérait quelque peu de voir se lancer dans une carrière de dessinateur lui disait d'être un peu offensif et d'essayer de se faire bien payer ses dessins. "C'est la seule période de ma vie où par moment j'ai été désagréable avec les gars qui commandait des dessins. J'essayais d'être payé plus. Cela m'est resté sur la conscience : justement une revue scoute qui n'avait pas les moyens. Les dessins ? Je les faisais avec plaisir, mais quelques chose me disait, comme si la famille parlait à travers mois, de réclamer de l'argent."

C'est par l'entremise de l'illustrateur Louis Haché qui fréquentait le même cercle de dessin que lui, que Franquin fera la connaissance du rédacteur de PLEIN JEU. 

Jean-Jacques Schellens dirigeait cette revue. Un personnage que Franquin trouvait "sympa comme tout" et qui par la suite fit carrière dans l'édition belge, en présidant entre autre la Foire internationale du livre de Bruxelles, était scout. Il dirigeait la revue PLEIN JEU dès 1945. C'est lui qui poussa Franquin à lui faire des dessins. "Il m'a influencé, disait Franquin, parce qu'il faisait ce métier avec une espèce de plaisir à trouver des idées. Une imagination étonnante. Je crois bien que c'est lui qui m'a entraîné à trouver des trucs pour Spirou". Franquin ajoutait que c'était un peu grâce à lui qu'il avait inventé bien plus tard, avec Delporte, les animations diverses du journal de Spirou.

Un grand merci donc à Jean-Jacques Schellens qui avoue qu'il cherchait à donner une image moins "bien-pensante" du scoutisme et que Franquin y était parvenu.

Dans les illustrations de cette page, vous pourrez constater que Franquin passait du style réaliste, avec des scouts très secs et rectilignes, un brin militaires, mais toujours bons compagnons, à un style totalement humoristique ou semi-humoristique.

"Comme il s'agissait de scouts, j'avais des problèmes justement, n'étant pas scout moi-même, et il me fallait une certaine documentation. Schellens m'a montré des illustrations de Pierre Joubert ; j'ai donc étudié Joubert et je me suis appliqué à m'en inspirer du mieux que j'ai pu... pour les costumes, car j'étais incapable de cette virtuosité !"

Dans les décades qui ont suivi, les Scouts de Belgique ont sollicité Franquin à plusieurs reprises pour leurs calendriers. Franquin a toujours répondu favorablement, par gentillesse et en souvenir de l'époque Plein Jeu.

 

 


















citations de Franquin tirées de Et Franquin créa la gaffe, Numa Sadoul, Ed. DistriBD Schlirf 1986, et du volume 2 de l'intégrale Franquin - Spirou et Fantasio, Yvan Delporte, Ed. Rombaldi 1985
Les entêtes des rubriques rédactionnelles du journal étaient illustrées par des dessins de Franquin.
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